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Nature Abstraites? / 2018

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" NATURES   ABSTRAITES ? "

Autour de l'œuvre de Denis Godefroy

 

« Natures abstraites »

En 1978, lorsque Denis Godefroy ouvre la série de ses premiers paysages, Paroles blanches, la paysagéité a déjà commencé à travailler son œuvre, par l’intérieur : taches de pure peinture pour Madame X, buées colorées ou lumineuses pour ses oiseaux suspendus, ses squelettes, fragments de textes écrits à la sauvage, en voie d’effacement, etc. C’est de ce fonds inaugural, épars, souvent diffus que jailliront ses autoportraits chaotiques et puissants, puis ses Paysages. La logique de son œuvre est tout entière rassemblée dans cette mutation. En trois ou quatre ans, son écriture, ses métaphores christiques ou ses figures seront englouties dans l’abstraction de ses paysages. Paysage, c’est le nom d’un corps de peintre, son propre corps au travail.

 

Que la musique accompagne tout cela, rien de plus nécessaire.

Delacroix et Gauguin en avaient fait l’expérience avant lui, Matisse et les Expressionnistes abstraits américains aussi. Pour le dire vite, la musique aura porté la peinture jusqu’à son point d’abstraction le plus radical. Pour Denis Godefroy, leur entrelacs aboutit à cet étrange et familier paradoxe : « Ce qui m’intéresse dans les couleurs c’est leur impact musical. » Pour ceux qui fréquentèrent son atelier, il était rare de ne pas y entendre The Police ou les Clash, Monteverdi, Allegri, du jazz... La musique en général, religieuse ou triviale, profonde ou violemment superficielle, n’a pas cessé de porter sa création. Ses performances en-dehors de l’atelier, durant une décennie, n’ont été que la continuation de cela, la mise en scène publique du rapport intime qu’il entretenait avec elle. La musique de Steve Lacy, de Louis Thiry, de Jeff Richard, de Gene Clarksville et d’autres encore, les compositions de Jean-Yves Bosseur ont été une autre manière de ressentir sa peinture, et même de la comprendre.

« Natures abstraites », c’est aussi un hommage que lui rendent ses élèves. Sa vie durant, Denis Godefroy s’est inventé des maîtres, plus ou moins prestigieux. À juste titre, parce qu’il a fréquenté avec opiniâtreté, sérieux et précision Turner, Nicolas de Staël, Joël Kermarrec, Arnulf Rainer. Il faudrait en citer cent autres dont l’influence est à chercher dans la peinture elle-même. Mais celui qu’il faut citer en premier lieu c’est Pierre, son père, peintre en lettres de métier et peintre en paysages, qui l’initia autant à la technique picturale qu’au spectacle de la côte normande. Denis reproduira à une toute autre échelle la posture enseignante de son père. Ses élèves furent nombreux, à l’hôpital, ou dans son atelier.

 

Dans le catalogue de son exposition rétrospective, en 2004, Michel Lascault, l’un d’entre eux, a écrit ceci : « Aller à l’atelier c’était autant, pour beaucoup d’entre nous, étudier la peinture que chercher une conduite et une éthique de vie ». Celles-ci, pour Denis Godefroy, auront été tout entières celles de l’art. Corps et âme. Outre leur beauté, leur lyrisme, c’est bien cette éthique et cette conduite qui sourdent des paysages que découvriront les visiteurs de cette exposition.

                                                                   Éric Vandecasteelepour l’Association Denis Godefroy 

 

 

Autour des œuvres de Denis Godefroy et de Pyer (son père),

une vingtaine de ses élèves exposeront:

 

Claire Amossé, Madeleine Bordes, Jean-Pierre Bucaille, Marie-Claude

Cocagne Colette, Colombel Danielle, David Guiome, Davy Daniel, Erkel, Fruit Jean-Pierre , Gallois Danielle, Granier Christine, Hillion Marie-Odile Hillion, Marie Le Bruchec, Anne Marion, Mireille Pelaezdefrutos , Christine Robinson, Daniel-Jules, Roger, Maguy Seyer, Stephane Talbot, Thierry Tran, Marie Voslion.

 

Différents événements ponctueront ces trois journées:

Pirouettes sonores et surprises musicales lors du vernissage 

 

Samedi 29 sept à 17 heures, concert éclectique au Cellier avec:

Philippe Davenet, pianiste-compositeur.

Gene Clarksville, pianiste-chanteur-compositeur

Philippe Marcel Iung, sonographe

 

Dimanche 30 sept à 17 heures, concert pop-rock au Cellier avec, en trio pour la première fois:

Gene Clarksville, piano-chant

Éric Laboulle, batterie

Loïc Kohler, basse

 

Samedi 29 et dimanche 30 septembre

Participation de Stéphane Dambry et Jeff Richard

"Natures Abstraites ? "

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